Une nouvelle taxe sur les jets privés pourrait rapporter jusqu’à 290 000 € chaque fois que Donald Trump se rend en Écosse, en raison de l’impact climatique des vols privés.
Le gouvernement écossais envisage une taxe sur les jets privés, qui pourrait coûter à Donald Trump près de 290 000 € par visite. La mesure vise à pénaliser les vols privés pour leurs émissions de CO₂, jusqu’à dix fois supérieures aux vols commerciaux. Cette initiative reflète la pression croissante sur les super-riches pour qu’ils contribuent davantage à la lutte contre le changement climatique.
Un nouveau cadre fiscal pour les jets privés
Les autorités écossaises, encouragées par le parti écologiste, considèrent la mise en place d’une taxe sur les jets privés afin de contrer l’impact environnemental des vols de luxe. Cette taxe serait basée sur un taux « super » de l’Air Departure Tax (ADT), jusqu’à dix fois le taux actuel pour les vols commerciaux réguliers. Par exemple, alors que le tarif actuel pour les vols internationaux dans la bande B (2 001 – 5 500 miles) est de 672 € par passager, le nouveau taux atteindrait 6 720 € par passager pour un vol en jet privé.
Le cas spécifique de Donald Trump et de son Boeing 757
Le Boeing 757 de Donald Trump, utilisé pour ses déplacements vers ses propriétés en Écosse, pourrait être frappé de plein fouet par cette nouvelle mesure. Avec une capacité de 43 passagers, chaque vol entre la Floride et l’Écosse pourrait coûter environ 290 000 €. Ce calcul s’appuie sur un aller-retour d’environ 8 000 kilomètres, situant ce trajet dans la bande B. Ces vols génèrent une émission de CO₂ près de dix fois supérieure à celle des vols commerciaux par passager, une préoccupation de plus en plus médiatisée et critiquée.
Les conséquences environnementales des jets privés
Les jets privés contribuent de manière disproportionnée aux émissions de CO₂. Un vol moyen en jet privé produit 2,5 tonnes de CO₂ par heure, soit plusieurs centaines de tonnes par an pour un usage régulier. En 2022, un rapport indiquait qu’un milliardaire émet 820 fois plus de CO₂ qu’un citoyen moyen. Les partisans de la taxe en Écosse espèrent ainsi inciter les individus fortunés à reconsidérer l’utilisation de ces vols de luxe, particulièrement lorsque des alternatives comme les trains ou les vols commerciaux sont disponibles.
Une politique fiscale pour la transition écologique
Les autorités écossaises espèrent que cette taxe pourrait aussi servir de modèle pour d’autres juridictions. L’objectif est de réorienter les comportements de consommation vers des choix moins polluants, tout en générant des fonds pour les services publics. Ross Greer, du parti des Verts écossais, insiste sur l’importance de ce type de fiscalité pour réduire les impacts climatiques des modes de vie luxueux qui contrastent avec les efforts faits par les citoyens pour réduire leur empreinte carbone.
Cette proposition de taxe sur les jets privés pourrait non seulement faire face aux comportements des individus fortunés, mais aussi renforcer les efforts collectifs pour la transition écologique.
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