Biréacteur d’affaires à fuselage large, doté d’une aile supercritique et d’une cabine spacieuse pour des vols intercontinentaux.
Le Bombardier Challenger 600 est un avion d’affaires biréacteur conçu pour offrir une cabine spacieuse et un rayon d’action intercontinental. Équipé initialement de moteurs Lycoming ALF 502L, il dispose d’une envergure de 61 pieds 10 pouces (18,85 mètres) et d’une longueur de 68 pieds 6 pouces (20,88 mètres). Sa masse maximale au décollage est de 41 250 livres (18 711 kilogrammes), avec une capacité de carburant de 14 640 livres (6 640 kilogrammes). Il atteint une vitesse de croisière normale de 458 nœuds (848 km/h) et une portée maximale de 2 880 milles nautiques (5 333 kilomètres). La cabine offre une hauteur de 6 pieds 1 pouce (1,85 mètre) et une largeur de 8 pieds 2 pouces (2,49 mètres), assurant un confort optimal pour les passagers.
Historique du développement du Bombardier Challenger 600 (série)
Dans les années 1970, le marché de l’aviation d’affaires évoluait, avec une demande croissante pour des avions offrant plus de confort et une plus grande autonomie. En 1975, Canadair, alors une entreprise publique canadienne, s’est associée à l’inventeur américain Bill Lear pour développer un avion d’affaires à fuselage large, initialement nommé LearStar 600. En avril 1976, Canadair a acquis les droits complets du projet et l’a rebaptisé Challenger 600 en mars 1977, après le retrait de Bill Lear du programme. Le programme a été officiellement lancé le 29 octobre 1976, avec le soutien financier du gouvernement fédéral canadien. Le premier prototype a été dévoilé le 25 mai 1978 et a effectué son vol inaugural le 8 novembre 1978. Le processus de certification a été marqué par un accident mortel le 3 avril 1980, mais l’avion a obtenu sa certification de type par Transports Canada en août 1980 et par la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis en novembre de la même année. Les premiers exemplaires ont été livrés aux clients en 1980.
Conception du Bombardier Challenger 600 (série)
Le Challenger 600 se distingue par sa conception innovante pour l’époque. Il est doté d’une aile supercritique, caractérisée par un bord d’attaque arrondi, une cambrure inversée et un bord de fuite épais, optimisée pour réduire la traînée à haute vitesse et améliorer l’efficacité aérodynamique. L’envergure de l’aile est de 61 pieds 10 pouces (18,85 mètres), et sa surface est de 489 pieds carrés (45,43 mètres carrés). La structure de l’aile comprend deux longerons principaux et abrite cinq réservoirs de carburant intégrés, offrant une capacité totale de 14 640 livres (6 640 kilogrammes) de carburant. Le fuselage, d’un diamètre généreux, permet une cabine spacieuse avec une hauteur de 6 pieds 1 pouce (1,85 mètre) et une largeur de 8 pieds 2 pouces (2,49 mètres), offrant un volume total de 1 035 pieds cubes (29,3 mètres cubes). Cette configuration permet d’accueillir confortablement jusqu’à 19 passagers, bien que la configuration typique soit de 9 à 11 sièges. Les premiers modèles étaient équipés de moteurs Lycoming ALF 502L, chacun fournissant une poussée de 7 500 livres-force (33,36 kilonewtons). Le train d’atterrissage tricycle rétractable est conçu avec des jambes principales à double roue et un mécanisme à bras traînant, améliorant les performances d’atterrissage. Le coût de développement du programme Challenger 600 a été estimé à 1,5 milliard de dollars canadiens.
Performances du Bombardier Challenger 600 (série)
Le Challenger 600 est propulsé par deux moteurs Lycoming ALF 502L, chacun délivrant une poussée de 7 500 livres-force (33,36 kilonewtons). Il atteint une vitesse de croisière maximale de 458 nœuds (848 km/h) et une vitesse de croisière économique de 401 nœuds (743 km/h). L’altitude maximale opérationnelle est de 41 000 pieds (12 497 mètres). Avec une capacité de carburant de 14 640 livres (6 640 kilogrammes), l’avion offre une portée maximale de 2 880 milles nautiques (5 333 kilomètres), ce qui permet des vols transcontinentaux sans escale. Comparé à ses concurrents de l’époque, tels que le Gulfstream III, le Challenger 600 offrait une cabine plus spacieuse mais une portée légèrement inférieure. Cependant, sa conception innovante et son confort supérieur en ont fait un choix populaire parmi les avions d’affaires.
Succès commercial du Bombardier Challenger 600 (série)
Le Bombardier Challenger 600 a connu une carrière commerciale évolutive, marquée par plusieurs améliorations et déclinaisons. Lorsqu’il est entré en service en 1980, son marché cible était principalement composé d’entreprises et de clients fortunés recherchant un jet d’affaires offrant un espace cabine plus grand que les avions concurrents de la même catégorie. Cependant, ses premiers modèles ont rencontré des difficultés liées aux performances des moteurs Lycoming ALF 502L, qui manquaient de fiabilité et de puissance.
La véritable montée en puissance commerciale est survenue avec l’introduction des modèles améliorés, à commencer par le Challenger 601 en 1983. Celui-ci était équipé de moteurs General Electric CF34-1A, offrant une poussée accrue et une meilleure consommation de carburant, ce qui a significativement amélioré la portée et la rentabilité opérationnelle de l’avion. Bombardier a poursuivi les améliorations avec les modèles suivants, le Challenger 604 en 1995, le Challenger 605 en 2006, et le Challenger 650 en 2015, chacun apportant des avancées en matière d’avionique, d’autonomie et de confort cabine.
En termes de production, plus de 1 000 unités de la série Challenger 600 ont été construites depuis son introduction, consolidant son statut d’avion d’affaires de référence. Le prix d’un Challenger 600 neuf, lors de son lancement, était d’environ 25 millions de dollars américains (environ 23 millions d’euros actuels, ajustés à l’inflation). Aujourd’hui, un Challenger 600 d’occasion peut être acquis pour un montant variant entre 1,5 et 5 millions de dollars (environ 1,4 à 4,6 millions d’euros), selon son état, son entretien et ses mises à niveau avioniques.
L’adoption de la série Challenger 600 par de nombreux opérateurs de jets privés, compagnies aériennes pour leurs services VIP, ainsi que certaines forces aériennes en tant qu’avions de transport gouvernemental, démontre l’intérêt prolongé pour cette plateforme. Sa capacité à évoluer avec les nouvelles technologies a permis à Bombardier de maintenir la compétitivité de cette gamme sur le marché des jets d’affaires de long rayon d’action.
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